Oralité : Souffrance et libération
- lagriotte4
- 30 oct.
- 2 min de lecture
Un résumé, sans tout dévoiler, pour ne rien enlever au plaisir de la lecture Un résumé s'arrêtant sur les mots et la nourriture...

" La bouche pleine de mots", Telma est cependant condamnée au silence. Ce qu'elle aurait à dire - à dénoncer - serait bien trop bruyant, et pourrait conduire ses deux parents en détention. Son père, pour avoir précisément investi la bouche de son enfant ; sa mère, pour avoir fait semblant de ne pas savoir. Pire encore aux yeux de Telma, mais il faut bien s'inquiéter de ceux du monde, celle-ci est coupable de jouer "la comédie du bonheur."... Un bonheur qui échappe à Telma, qui pallie au non-sens et comble la solitude via l'imaginaire. De vrais-faux amis pour l'entourer, l'encourager ; la fausse Telma pour affronter la vie du dedans, ce foyer dysfonctionnel et maltraitant, et celle du dehors dont elle n'a pas les codes... Sa normalité à elle est de sortir de son corps pour échapper à la mal-traitance, à la peur.
Malgré tout, ses études se passent bien. Il faut croire qu'il y a des mots auxquels on se raccroche. Des mots techniques, juridiques en l'occurence, qui ne véhiculent aucune émotion... Pour renouer peut-être avec la bienséance - bafouée durant son enfance - elle se repait aussi de ceux qui défendent la morale, tandis qu'elle refuse la nourriture. Suicide à petite dose, quand les médocs ont échoué, justement au moment où s'affichaient ses brillants résultats à l'université !
Ne rien réussir, se rétrécir, s'affamer quand jusque-là, vous n'avez rien goûté de la vie, rien ressenti... jusqu'à la rencontre d'un jeune homme, vraisemblablement lui-même abimé.
Avec l'appui de ses amies imaginaires, un pas après l'autre, Telma parvient tout de même à avancer, à se découvrir - dans tous les sens du terme - et peut-être à s'accepter... Comme il lui faut accepter la vie telle qu'elle est : avec ceux qui l'entourent, qui sont les siens sans pour autant savoir l'aimer ; avec les mots, qu'elle a apprivoisés - où qui ont apprivoisé sa crainte de se déchirer - et qui dès lors ne cesseront de dire...
Merci à la boite à livres !



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